Par le père Gaël de Breuvand
Un bébé est né !
On l’appelle Jésus, il est la joie de son papa et de sa maman, il est la joie de ses frères et de ses sœurs, la joie de toute la famille… C’est normalement le cas de tous les bébés à toute époque et en tous lieux.
Un bébé est né !
Il est la joie de son père nourricier et de sa maman. Il n’a pas de frères et de sœurs de sang, mais sa famille est la plus grande de toute. Ce bébé est né il y a plus de 2000 ans, et on se réunit toujours en famille pour le célébrer. Ce bébé, notre frère à tous, est le sauveur du monde, le Fils de Dieu. On l’a attendu ce bébé, ce messie, ce libérateur. Et le voilà qui est venu, on l’a surnommé « Emmanuel », c’est-à-dire « Dieu avec nous ». Autrement dit, « Dieu est de ma famille » !
Un bébé est né !
Nous sommes la famille appelée pour entourer cet enfant : comme les bergers, comme les mages, nous sommes convoqués, par évènements extraordinaires (des anges !) ou beaucoup plus ordinaire (une étoile).
La famille, c’est à la fois le lieu des plus grandes joies et des plus grandes épreuves. La famille, c’est le lieu où l’on trouve les personnes que l’on connait le mieux, et où l’on perçoit qu’elles resteront toujours pour nous un mystère. La famille, c’est le lieu que l’on ne choisit pas mais où chacun est appelé à aimer et à se laisser aimer. La famille, c’est le lieu où l’on trouve normalement accueil et réconfort, c’est le lieu où l’on pleure avec ceux qui pleurent et où l’on se réjouit avec ceux qui se réjouissent. C’est là que sont attendus ceux que l’on n’invite pas, c’est là qu’on accueille ceux que l’on n’attend pas. La famille, c’est le grand lieu de la bataille pour l’amour, la paix, la joie, avec ses échecs et ses victoires… La famille, c’est le lieu du dépassement de l’individualisme, de l’égocentrisme et de l’égoïsme, c’est le lieu de la découverte du don, de l’altruisme et de la générosité. La famille, c’est le lieu où l’on apprend à choisir des liens qui nous sont donnés et d’y trouver un lieu d’accomplissement de soi et de dépassement. C’est le lieu de l’éducation à la constance et à la fidélité, en apprenant à aimer même dans les conditions les plus difficiles, à la manière de Jésus lui-même.
La famille des chrétiens de Brignais et Chaponost, on l’appelle la « Paroisse »… évidemment avec ce mot on pense peut-être plus facilement à #églisefroide, #têtesblanches et #moraline qu’à « amour, joie et paix »… Mais cette paroisse, cette famille des frères et sœurs de Jésus à Brignais et Chaponost, elle n’est rien sans toi, sans moi, sans eux… C’est par la volonté de chacun, désireux de répondre à l’appel amoureux du Christ, que nous pourrons, ensemble, faire que nos communautés paroissiales soient effectivement « amour, joie et paix ».
Alors en ces jours de Noël, alors que nous fêtons la
fondation de notre famille, avec la naissance du premier né, Jésus, de celui
qui fait de nous des fils de Dieu, réjouissons-nous ensemble ! Établissons
des liens au-delà des liens du sang et lions-nous avec ceux qui nous sont
donnés comme voisins de bancs !
Voici un défi : pourquoi ne pas essayer d’inviter pour un café, un thé, un
repas, un temps convivial celui qui est là près de moi et que je ne connais que
peu ou pas ! Prenons date pour un des jours de cette semaine !
Et le 1er janvier, j’invite en particulier ceux qui seront seuls (personnes, couples ou familles isolés) à se retrouver pour un repas fraternel à midi à la Maison paroissiale de Brignais (4 avenue de Verdun) ; idéalement vous signalerez votre présence au 0660465997, mais on peut aussi venir sans préavis : on sera en famille !
Prenons le temps de penser à la place que nous occupons dans cette famille…
Et comme nous le disait Saint Paul (1 Co12) :
Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le
corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres.
Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais
pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait
beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du
corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y
avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les
oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ?
Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu.
S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un
corps ? En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’œil ne peut
pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la
tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de
vous ».
Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
Chers amis,
alors que Dieu nous invite à recevoir le merveilleux cadeau qu’il nous fait, alors que – par ce cadeau – il nous fait membre de sa famille, je vous souhaite un joyeux Noël. Je vous adresse aussi tous mes vœux pour l’année 2019 : Que la bénédiction du Seigneur vous comble et que vous y trouviez l’amour, la paix et la joie.
Père Gaël de Breuvand, curé de Brignais et Chaponost