Par l’abbé Gaël de Breuvand
(Les titres sont ajoutés après retranscription ; le style reste donc très oral)
Alors le mot épiphanie, ça veut dire manifestation. Ça veut dire quoi, manifestation ? Ça veut dire que Jésus est montré… On voit Jésus. Et plus que ça, on voit qui il est et on le voit grâce à qui ? A des étrangers, à des gens qui n’ont jamais entendus parler de la bible. Ils ont vu un signe, une étoile dans le ciel et ils sont venus. C’est la grande différence : en fait, quand on est Juif, quand on connaît la Bible, on est touché par les prophéties. D’ailleurs, quand on se demande où est né le messie, on va chercher dans la Bible, on trouve le livre d’Isaïe et on trouve ‘toi Bethléem, terre de Juda, c’est de toi que sortira le chef, le berger d’Israël’.
Mais les mages, qui viennent d’Orient – (aux enfants) vous savez où c’est l’Orient ? L’orient, c’est où ? C’est là où… (des enfants répondent…) C’est là où le soleil se lève. C’est l’Est donc. Ils viennent d’Orient, donc ils viennent d’Arabie, ils viennent de Chine, par là… (Un enfant revendique…) …– Enfin, je ne t’ai pas bien entendu…– ils viennent de loin et eux n’ont jamais lu la Bible, ils n’ont pas eu de chance. Mais ils ont vu ce signe, une étoile tout à fait étonnante et ils se sont approchés.
Alors nous qui sommes chrétiens, nous connaissons la Bible. Et pour découvrir qui est Jésus, pour mieux le connaître, il nous faut étudier ce livre, cette Parole de Dieu mise par écrit. Et puis, il y a tous ceux qui sont dehors, qui n’entendent parler de Jésus qu’une fois par an ; c’est le jour de Noël et puis c’est tout. Et tous ces gens-là, comment est-ce qu’on va leur faire découvrir le Christ ? Est-ce qu’on va leur donner une Bible, en leur disant : ‘tiens, lis !’ On essaye… Parfois ça marche ! Mais pas très souvent quand même.
Non, eux aussi il leur faut une étoile. Eux aussi, il leur faut une étoile. Et vous savez qu’elle est l’étoile que Dieu veut pour eux ? (SILENCE… Le prêtre montre l’assemblée, se désigne lui-même…) C’est nous tous ! Il faut que nous soyons des étoiles qui montrent Jésus pour tous les autres. Pour tous ceux qui n’ont jamais entendus parler de Jésus. Il faut que nous leur montrions, par notre vie, que c’est une joie d’aimer Jésus et d’être aimé par Lui. Que c’est une joie que d’être chrétien et d’aimer les autres chrétiens. Et que l’on fait des efforts pour cela… ; Pour aimer, pour nous mettre au service les uns des autres.
Voilà ! C’est le premier point : il faut que nous soyons des étoiles. D’accord ? … C’est plutôt pas mal… Vous savez comment on dit étoile en anglais ? … Ça se dit STAR. En fait, il faut que nous soyons des stars. Vous voulez être des stars ? – (Les enfants) Ouais… – Des stars de Jésus. En fait des stars qui montrent que Jésus, c’est lui notre sauveur. C’est lui notre roi.
Alors enfin les mages arrivent près de Jésus. Ils voient Jésus et ils lui font des cadeaux. Il est temps, hein ? En fait, ce sont les premiers qui font des cadeaux à Jésus. Les autres, ils sont venus, ils ont reçu le cadeau de Dieu – c’est Jésus lui-même –, et personne ne lui a fait de cadeau… Eux, ils font un cadeau. Ils font trois cadeaux : (aux enfants) vous les connaissez ces cadeaux ? … (ils répondent…) Oui. Il y a l’or ! On est d’accord… L’encens ! Et la myrrhe.
Alors l’or, c’est quoi ? Avec l’or on devient quoi ? (riche) On devient riche… Et la richesse, c’est la caractéristique des rois. Donc quand – et c’est peut-être Melchior –, quand Melchior donne de l’or, il dit à Jésus : ‘tu es Roi, tu es mon Roi et je te donne ce qui m’appartient’.
Et puis le deuxième, il offre quoi ? (les enfants répondent…) C’est peut-être Gaspard. Il offre de l’encens. C’est quoi de l’encens ? … C’est quoi ? C’est ce qu’on a brûlé tout à l’heure… C’est une sorte de résine, une sève d’arbre qui a été séchée et qui quand elle est sèche, on la fait brûler. Et ça fait une fumée. Et si c’est du bon encens, ça sent bon. Parfois c’est du moins bon, alors… ça sent moins bon. Mais surtout c’est une fumée qui monte vers le ciel. C’est un peu notre prière. Ça signifie notre prière, qui monte vers Dieu. Et cette prière qui monte vers Dieu,– évidemment, la prière, on la fait que à Dieu, on ne prie que Dieu– , eh bien l’encens, c’est un peu pareil. Normalement on n’en offre qu’à Dieu. Alors quand il en offre à Jésus, qu’est ce qui se passe, qu’est-ce qu’il veut dire ? Il dit à Jésus : ‘tu es Dieu, tu es mon Dieu’.
Donc il y en a un qui dit à Jésus : ‘tu es mon Roi’ et le deuxième qui dit : ‘tu es mon Dieu’.
Et le troisième il offre quoi ? -(Les enfants répondent) La myrrhe -. C’est quoi la myrrhe ? un parfum C’est un parfum, oui. C’est une plante, d’abord, qu’on écrase et puis après on en fait une sorte d’huile qui sent bon. Et cette huile qui sent bon, on en embaume ceux qui sont morts. En tout cas à l’époque. Et du coup, en disant ça, le troisième dit : ‘en fait Toi aussi tu vas mourir. Donc Tu es un homme. Et si tu es un homme, c’est que Tu es mon frère’. Donc le troisième, il dit à Jésus : ‘tu es mon frère’.
Et nous on peut faire pareil en fait. On peut dire à Jésus : ‘Tu es mon Roi, Tu es mon Dieu, Tu es mon frère’. C’est pas mal comme prière. En fait, tous les matins on pourrait se dire cela. On fait signe de la croix (le prêtre se signe), … et après avoir fait le signe de la croix on dit : ‘Seigneur, je t’aime car je sais que Tu es mon Dieu, Tu es mon Roi et Tu es mon frère. Et je sais que Toi aussi, Tu m’aimes’. C’est une bonne prière, ça en fait ! Alors tous les matins ! Juste en se réveillant, en ouvrant un œil… ‘Seigneur, je t’aime parce que Tu es mon Roi, Tu es mon Dieu, Tu es mon frère… Et je sais que Toi aussi Tu m’aimes’.
Et alors – c’est le troisième point –, on va pouvoir faire vraiment comme les mages. On va pouvoir, en disant cette prière, se prosterner. Est-ce que vous savez ce que c’est se prosterner ? … (Réponses timides des enfants…) J’entends pas alors….
Se prosterner, c’est se replier et se faire tout petit, petit, petit. Alors on pose les genoux par terre, on plie le corps et on va même jusqu’à toucher le sol avec sa tête. Donc on est vraiment tout petit, petit, petit. C’est ça, se prosterner. Et du coup, l’important, ce n’est pas ce qu’on fait avec notre corps. C’est bien évidemment ce que l’on fait avec notre cœur ! Et donc avec notre cœur devant Jésus, on se fait tout petit. C’est ce qu’on appelle l’humilité. Alors parfois, on n’y pense pas. Alors pour nous aider à y penser, on peut faire comme les mages. On peut tomber à genoux et se prosterner devant Lui. On peut le faire devant la crèche. On peut se mettre à genoux devant la crèche, on a le droit. On peut se mettre à genoux devant Jésus-Hostie, devant le tabernacle. Se prosterner devant Lui… Dire avec son corps : je suis tout petit et c’est Toi qui es mon Sauveur, et je suis même plus petit que Toi. Pourtant Jésus à la messe, vous savez, il se montre à nous comment ? On dirait un petit morceau de pain, c’est plus du pain, c’est Jésus. On dirait un peu de vin, même si c’est plus du vin, c’est Jésus. Donc on peut se prosterner devant Lui. Avec tout notre cœur, c’est ça le plus important. Et avec notre corps car ça nous aide… On est tout un. Ça nous aidera à plier notre orgueil, plier notre cœur.
Alors trois points dont il faut se souvenir. La première chose, c’est qu’il faut que vous soyez des stars, pour que tous les autres aient envie de s’approcher de Jésus. La deuxième, c’est qu’on peut dire à Jésus souvent : ‘Seigneur, je t’aime parce que Tu es mon Roi, Tu es mon Dieu, Tu es mon frère’. Et le troisième, c’est qu’on peut se prosterner devant Lui, avec tout notre corps, mais surtout avec tout notre cœur.