Dans un contexte douloureux

Cette année encore, notre fête est troublée par des cris de victimes d’attentats, par des pleurs d’enfants souffrant de la faim dans de nombreux pays, par des persécutés en raison de leur foi.

Cette année encore, notre fête est entachée par des actes terribles posés par des chrétiens et tout spécialement par certains, chargés de guider nos communautés… Je pense bien évidemment en premier lieu aux scandales qui ont touché notre diocèse de Lyon au cours de cette année.

Cette année encore, dans nos familles et parmi nos proches, nous éprouvons la maladie, la souffrance et la mort.

Cette année encore, certains autour de nous pourrons nous dire, d’un ton victorieux : « vous les chrétiens ! C’est hypocrisie et compagnie ! » Car dans nos familles, dans nos milieux professionnels et sociaux, ce ne sont pas toujours les chrétiens qui sont les plus exemplaires…

Pour tous ces motifs, comment pouvons-nous encore fêter l’entrée dans notre monde du Prince de la Paix : il semble bien que de paix, il n’y en ait jamais eu, et au vu des circonstances actuelles, qu’il n’y en aura jamais…

Accueillons la Joie qui nous est donnée

Et pourtant, nous, chrétiens, nous ne pouvons pas nous taire : Dieu est entré dans notre monde pour nous apporter le Salut : pour nous libérer du mal, par le don de Sa vie, par sa Résurrection. Et nous devenons alors capables de faire pleinement ce pour quoi nous sommes faits : aimer. C’est cela le cœur de l’Annonce que nous avons à porter dans le monde !

Portons au monde la joie

Mais aimer, ce n’est pas un concept. Aimer, c’est un acte, ancré dans la volonté, qu’il me faut mettre en œuvre ici et maintenant. Et là, tout de suite, réfléchissons : quel acte vais-je poser en vue de la joie et du bonheur de celui qui est là, près de moi ?

Mon mari, ma femme, mon enfant, mon papa, ma maman, mon frère, ma sœur, mon voisin… Et oui, même lui, là, avec qui je suis en froid depuis quelques temps, voire avec qui je me suis disputé chaudement… Car comment vouloir la paix dans le monde si je ne suis pas capable de la vouloir concrètement près de moi ?

Alors Noël, c’est bien le cadeau de Dieu qui se donne à nous afin que nous vivions de sa vie. A ce cadeau, nous sommes appelés à répondre : cadeau pour cadeau, amour pour amour.

Quelle sera ma réponse ? Pendant ces jours, peut-être pourrais-je prendre un temps de silence, et – sous le regard de Jésus-miséricorde -, choisir un acte concret afin de faire grandir l’amour autour de moi.

Annonce

Par ailleurs j’ai la joie de vous annoncer que le cardinal Barbarin a uni nos paroisses en « ensemble paroissial », à compter du 1er janvier 2017. Cela signifie que le travail amorcé depuis trois ans se poursuit, et que l’unité de nos paroisses avance. L’essentiel étant que nous soyons de meilleurs témoins de l’évangile dans nos communes

A chacun d’entre vous, je souhaite un Joyeux Noël !

Abbé Gaël de Breuvand, administrateur