Le mois de novembre débute avec la solennité de la Toussaint. Dans les premiers temps de l’Eglise, les saints étaient d’abord les martyrs, ceux qui avaient donné leur vie jusqu’au sang pour leur foi au Christ. Au IVe siècle, les martyrs sont si nombreux qu’on ne peut plus les fêter individuellement. On institue alors la Toussaint en l’honneur de tous les saints. En régime de chrétienté, le martyre devient moins fréquent : la palme de la sainteté est alors décernée à la figure du moine pour la radicalité de son engagement à la suite du Christ. Bien plus tard, le Concile Vatican II marque une nouvelle étape dans la vie de l’Eglise en parlant de « l’appel universel à la sainteté ». La sainteté n’est donc pas l’affaire d’une vocation particulière mais elle fait partie du patrimoine génétique de tout baptisé. En célébrant la Toussaint, nous demandons à Dieu de réveiller en nous le désir d’être des saints, c’est-à-dire de vrais amis de Dieu. Voici ce que dit saint Bernard dans un sermon : « A quoi sert cette solennité ? Nos saints n’ont pas besoin de nos honneurs. Pour ma part, je dois confesser que lorsque je pense aux saints, je sens brûler en moi de grands désirs ». Et pour chacun de nous, quels sont les grands désirs qui ont besoin d’être réveillés ?
Puis, le 2 novembre, c’est la commémoration de tous les défunts : après nous être réjouis avec ceux qui sont déjà arrivés à bon port et qui sont associés pour toujours à la joie de Dieu, nous prions pour tous les défunts du Purgatoire. Avant d’entrer au Paradis, l’Eglise croit en un état intermédiaire qui est un temps de purification des défunts, et donc un temps où nous pouvons exercer notre charité à leur encontre en priant pour eux. C’est ce que nous ferons particulièrement le samedi 2 novembre à la messe de 18h30 à Chaponost. Ce jour est aussi l’occasion de se réunir en famille pour faire mémoire de ceux qui nous ont précédés. Les visites au cimetière et le fleurissement des tombes sont des coutumes chargées de sens : à travers ces gestes, la mort est vécue dans l’espérance, comme un passage vers la Vie éternelle.
A la fin de ce mois, le samedi 30 novembre, je vous donne rendez-vous pour un temps fort, une veillée qui marquera notre entrée dans le temps de l’Avent. Save the date !