Le mal semble régner en maître dans notre monde :
guerre, terrorisme, mouvements sociaux, désunions de toute sorte, dans le cadre
professionnel ou même dans nos familles, et même (surtout) mal causé par ceux
qui ont mission d’être témoins de la lumière : quand un chrétien, a
fortiori un prêtre, est cause du mal, la blessure est immense.
Blessure en premier lieu des victimes, mais aussi blessure
de l’entourage, blessure des chrétiens fidèles, blessure de ceux qui sont plus
éloignés… C’est la confiance qui est abîmée, et c’est ce qui fait notre être-même
qui est touché : difficile de faire confiance, difficile de se laisser
aimer et d’aimer en retour !
Et pourtant, dans la Foi, la mort est déjà vaincue !
Lorsque Jésus entre dans sa Passion, il sait déjà qu’un de
ses plus proches va le trahir. Et c’est une grande inquiétude pour tous :
« serait-ce moi Seigneur ? ».
Oui, nous sommes tous capables du pire, et si nous ne faisons pas ce pire,
c’est d’abord un effet de la grâce de Dieu, de son amour prévenant qui nous
conduit sur son chemin.
Mais Dieu ne se passe pas de nous : dans le Bien, il me
veut coopérateur conscient de son œuvre. Il y a quelques semaines, le pape
voyait dans tous ces scandales de pédophilie la marque du diable… Ce n’est pas
une manière de se dédouaner, car nous savons que Dieu donne toujours sa grâce
pour choisir le vrai bien… Je garde donc ma liberté, dans le bien comme dans le
mal.
Le Diable, c’est étymologiquement, le
« diviseur »… la tentation est grande, mais nous pouvons être des artisans d’unité :
à tous les niveaux, que ce soit familial, national, amical, diocésain,
paroissial ou amical.
Dans ces temps troublés, il nous faut donc nous tourner vers le Christ…Lui seul est la vérité et la vie, Lui seul peut nous sauver. Il est le seul qui peut nous unir, et qui fait de nous les membres d’un seul corps. Reprenons le cri de saint Pierre « Seigneur, nous périssons », et sous l’inspiration de l’Esprit qui nous est donné, choisissons d’aimer, envers et contre tout : ceux qui meurent, et ceux qui vont mourir.
J’ai lu avec attention l’article « culture chrétienne » du mois d’avril. Je suis vraiment interpellée par la définition : « qu’est ce qu’un prêtre ? un autre Christ » . Je sais que cette réponse a été reprise par Benoit XVI et Jean-Paul II et d’autres. Mais,je trouve que dans notre actualité récente, cette formulation est incompréhensible, illisible. Elle place le prêtre sur un piédestal inadéquat du type « il se prend pour le Christ ». Pourquoi ne pas dire tout simplement que le prêtre par le sacrement qu’il a reçu, témoigne du Christ qui vit en lui, célèbre le mémorial de la cène, proclame l’Évangile, est au service de l’Eglise (et donc de tous les baptisés,) etc… Le prêtre, par la mission qu’il a reçue, est un guide qui conduit au Christ, puis au Père.
Je comprends bien l’esprit de l’article, mais il me semble qu’il faut éviter certaines formulations trop abruptes.
Bien cordialement,
Il faut bien évidemment lire cette expression en lien avec le jeudi Saint…
le meilleur commentaire que je connaisse de cette expression est celui du tableau de Saint-Fons réalisé par le P. Chevrier http://seminaireduprado.com/tableau-de-saint-fons-texte-et-photos
avec toute mon amitié,
abbé Gaël
J’ai lu avec attention l’article « culture chrétienne » du mois d’avril. Je suis vraiment interpellée par la définition : « qu’est ce qu’un prêtre ? un autre Christ » . Je sais que cette réponse a été reprise par Benoit XVI et Jean-Paul II et d’autres. Mais,je trouve que dans notre actualité récente, cette formulation est incompréhensible, illisible. Elle place le prêtre sur un piédestal inadéquat du type « il se prend pour le Christ ». Pourquoi ne pas dire tout simplement que le prêtre par le sacrement qu’il a reçu, témoigne du Christ qui vit en lui, célèbre le mémorial de la cène, proclame l’Évangile, est au service de l’Eglise (et donc de tous les baptisés,) etc… Le prêtre, par la mission qu’il a reçue, est un guide qui conduit au Christ, puis au Père.
Je comprends bien l’esprit de l’article, mais il me semble qu’il faut éviter certaines formulations trop abruptes.
Bien cordialement,
Il faut bien évidemment lire cette expression en lien avec le jeudi Saint…
le meilleur commentaire que je connaisse de cette expression est celui du tableau de Saint-Fons réalisé par le P. Chevrier
http://seminaireduprado.com/tableau-de-saint-fons-texte-et-photos
avec toute mon amitié,
abbé Gaël