Dans la détresse, Jésus me libère
Par l’abbé Gaël de Breuvand, en présence des enfants préparant la première Communion.
Il s’agit de la transcription d’une prédication orale. Les titres sont ajoutés après transcription.
La Parole de Dieu que l’on a entendue aujourd’hui, elle était un peu difficile… Non ? Vous avez tout compris ? Non ! De fait, même les grands ont un peu de mal à tout comprendre là-dessus…
I – Ma responsabilité dans la détresse
Alors on avait d’abord un texte du livre de Daniel. C’était 400 ans avant Jésus-Christ. Donc longtemps avant Jésus, quand même… Et Daniel parle d’un temps de grande détresse. Qu’est-ce un temps de grande détresse ? C’est un moment où tout va mal. Et il nous explique qu’alors que tout ira mal, le peuple sera délivré ! Il sera libéré et il trouvera la joie. C’est une bonne nouvelle en fait ! Il nous annonce que tout va aller mal, mais qu’à ce moment-là, Dieu va prendre soin de nous. Ça, c’est une bonne nouvelle !
On peut se poser cette question : mais pourquoi est-ce que ça ira mal ? ça ira mal parce que nous aurons laissé le mal entrer dans nos cœurs. On peut se poser la question : pourquoi y a-t-il la guerre ? C’est pas bon la guerre. Les gens tuent les autres gens. Les pauvres souffrent. Ce n’est pas bon, et pourquoi y a-t-il la guerre ? Parce que nous, – et peut-être moi ! -, j’ai laissé la guerre entrer dans mon cœur. En fait, lorsque je décide de ne pas aimer quelqu’un, de vouloir qu’il ait mal, de vouloir lui faire mal… en fait, c’est un peu comme si j’étais d’accord avec la guerre. C’est vrai aussi dans nos familles, lorsque l’on se dispute avec nos frères et sœurs. Je regarde les enfants… mais je pense aussi aux plus grands. Certains d’entre nous, – peut-être moi ! -, se disputent encore avec leurs frères et sœurs… ou avec leur voisin, leur belle-mère, leur belle-fille, leur beau-père, leur gendre…
Chaque fois que je suis complice, – vous savez ce que c’est que d’être complice ? Un complice… vous connaissez le mot ou pas ? Non… Un complice, c’est quelqu’un qui, soit parce qu’il ne fait rien, soit parce qu’il aide, eh bien devient coupable de la même manière que celui qui fait la chose mauvaise. Par exemple : si je vois quelqu’un qui vole un vélo : si je l’aide, je suis son complice. Et si je ne fais rien, eh bien je suis aussi son complice. La seule manière de réagir est de l’empêcher de voler le vélo. C’est dur ! Être complice, c’est déjà être partie prenante du mal. C’est laisser le mal s’étendre. Nous, nous ne voulons pas laisser le mal s’étendre, c’est pas bon. Mais seul, on n’arrive pas à ne pas laisser le mal s’étendre. Et le mal, dans temps en temps, il entre dans notre cœur, et on a envie de faire le mal. Et c’est pour cela que Daniel nous dit que se lèvera Michel, le chef des anges, qui nous aidera.
C’était la première partie : Daniel nous explique qu’il y aura des temps de détresse, que le mal sera très grand, mais que Dieu viendra, à ce moment-là, nous libérer ! C’est une bonne nouvelle ? C’est une bonne nouvelle ? … Oui ! Ah !
II – Jésus vient me libérer
Et puis 400 ans plus tard, on arrive à la fin de la vie de Jésus. Et Jésus sait que le mal grandit autour de lui, qu’il y a des gens qui veulent le tuer. Il explique : « en ces jours-là, après une grande détresse… » Ah ! C’est le même mot… « Après une grande détresse… On verra le soleil s’obscurcir, on ne verra plus la lune, les étoiles tomberont du ciel ». Il y aura pleins de catastrophes. Alors on va se dire : “mais c’est encore une mauvaise nouvelle !” « Alors on verra le Fils de l’Homme… », on verra Jésus lui-même qui viendra pour prendre soin de nous. (aux enfants en particulier) C’est une bonne nouvelle ? Oui…
En fait, même quand les textes sont apocalyptiques, comme ceux-là, qu’ils nous dévoilent la fin, c’est une bonne nouvelle. Parce que le Christ qui nous aime, va venir à notre rencontre. « Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la Terre, jusqu’à l’extrémité du Ciel… Le Fils de l’homme est proche, à notre porte ». Aujourd’hui, quand on regarde notre monde, on peut se dire que ce que Jésus est en train d’annoncer, ce temps de grande détresse, où la guerre domine et où même la nature paraît se révolter, eh bien cette grande détresse, c’est maintenant.
Alors peut-être qu’il nous faut nous préparer. Nous préparer à cette venue du Fils de l’Homme. Jésus vient. Quelle bonne nouvelle !
Mais est-ce que je veux l’accueillir ? Parce que c’est de cela dont il s’agit en fait… Quand Jésus dit : « cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive », cela signifie que Jésus est déjà là pour nous. Il se présente à nous et nous dit : “est-ce que tu veux venir avec moi ?” Et nous, qu’est-ce que l’on veut lui répondre ? « Non, je pense qu’il faudrait que tu reviennes demain, ce serait mieux… » Non. On va essayer de Lui répondre oui. En fait, on va demander à Jésus de nous aider à répondre oui. Parce que seul, on n’y arrive pas. On n’est pas très forts quand même. C’est plus facile de se disputer avec son frère ou sa sœur que de faire la paix… On est d’accord ? C’est plus facile de ne pas rendre service et de s’occuper de ses petites affaires plutôt que d’aller mettre le couvert ! Hein, oui… C’est plus facile !
Et pourtant, si je veux accueillir Jésus dans ma vie, il faut que je choisisse de faire le bien. Il faut que je choisisse de faire le bien.
Alors… « Cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive », c’est cela ! Jésus vient. On en reparlera… On a l’Avent qui va commencer bientôt. On est déjà à la fin de l’année… Pendant l’Avent, on parle des trois venues du Christ. La première venue, celle à laquelle on pense toujours, c’est la naissance de Jésus. La deuxième venue, c’est lorsqu’Il vient dans la Gloire, avec ses anges et qu’Il vient nous libérer dans ces temps de grande détresse. Et la troisième venue, c’est celle d’aujourd’hui. En fait, Jésus est déjà là, à la porte de notre cœur, et il fait : “toc, toc, toc ! Est-ce que je peux entrer ?” Et nous… C’est nous qui décidons ! C’est nous qui décidons. On peut lui dire : “Oui Seigneur ! Viens. Entre dans ma vie. Change ma vie. Oui, je veux faire un effort pour rendre service, pour donner de la joie aux autres, pour ne pas me disputer avec mon frère et ma sœur, pour faire la paix, là où je suis…” Ou bien l’on peut dire : “ouais… mais non, là en fait, je suis bien, là, comme ça. Tu me déranges un peu Jésus”. Non. Il ne veut mieux pas dire cela… on est d’accord. On est d’accord ?
Non. Jésus ne nous dérange pas. Il veut nous libérer et Il veut nous sauver. Et cela, c’est la grande bonne nouvelle de l’Évangile.
Alors accueillons-le ! Dans quelques instants, Il va venir. Déguisé, presque… Sous la forme du pain et du vin. Il vient se donner comme une nourriture pour remplir nos cœurs. Eh bien accueillons-le ! Il veut changer notre vie, pour que nous puissions être des foyers d’amour, pour que nous puissions aimer.