Un chant de notre répertoire nous invite à « tourner les yeux vers le Seigneur, car c’est Lui notre Sauveur »…
Alors que se clôt une période difficile d’un point de vue électoral, et que nous nous avançons vers des législatives non moins compliquées, il est bon de se rappeler cet essentiel : « C’est Lui notre sauveur ».
Que chacun de nous se rappelle cette réalité fondatrice : puisque je suis connecté au Christ, ma communauté première, c’est son Corps. Rien ne doit, rien ne peut nous diviser. Être engagé en politique ne doit jamais me faire oublier cela. Et j’ai donc toujours la joie de retrouver mon ‘frère en Christ’, même s’il a voté différemment de moi (et même si son choix me scandalise, me choque ou me révulse). Et ensemble, nous saurons nous mettre au service du Royaume, chacun selon son charisme.
Le mot « paroisse » vient du grec, et signifie à l’origine : « celui qui séjourne dans un pays comme étranger ». Car « notre cité se trouve dans les cieux », et nous attendons activement l’avènement du Royaume. Ainsi, nous sommes de passage. Toutefois, nous ne nous désintéressons pas du monde présent, mais nous savons qu’il n’a de sens que dans la venue du Christ en gloire.
La paroisse est une communauté territoriale qui réunit des personnes qui ne se sont pas choisies, et qui ont un unique point commun : ils veulent suivre le Christ. Elle est un des rares lieux où un vrai brassage social est possible (et si vous trouvez que ce n’est pas assez le cas… au boulot !), où l’on peut venir « tels que nous sommes » avec la conviction profonde que nous y serons accueillis en frères…
Pour être cette communauté fraternelle et accueillante, nous avons à être « tout à tous », nous avons à prêcher le Christ « à temps et à contre temps ». Nous avons à garder au cœur cette conviction que nous rappelait le pape Benoît : « nul n’est de trop dans l’Église ». Il nous faut surtout garder les yeux tournés vers le seul Sauveur, le Christ.