La semaine dernière, les paraboles de la miséricorde : Comment Dieu vient à notre rencontre, comment le pécheur répond à l’attente de Dieu. Et « il y a plus de joie dans le ciel pour un pêcheur qui se convertit que pour 99 juste qui n’ont pas besoin de conversion ». Et cette semaine la parabole du bandit… et il semble bien que Jésus félicite ce trompeur… cela nous semble paradoxal.
I – Appelés au combat
Mais une lecture attentive nous fait percevoir que ce que Jésus félicite ce n’est pas l’acte malhonnête posé par le gérant malhonnête. Mais plutôt l’énergie qu’il dépense : face à une difficulté, il se pose, réfléchit, discerne, choisit une ligne d’action et la met en œuvre. Si on mettait autant d’énergie à faire grandir l’amour dans nos vies qu’à s’occuper de notre confort et de nos petites affaires…
Soit le confort, la facilité, l’amour de soi jusqu’au mépris des autres, jusqu’au mépris de Dieu. Soit l’amour de Dieu, le service des autres jusqu’au mépris de soi (comme le disait à peu près Saint Augustin).
Ce combat que nous sommes tous invités à mener, c’est le combat des Fils de la lumière. Oui un combat, car l’ennemi qu’il nous faut d’abord vaincre, c’est nous même : notre orgueil, notre paresse, notre désir de confort…
Deux exemples ?
Accueil de l’étranger : ce n’est pas facultatif… et moi, face à celui qui est là – abandonné, isolé – près de moi ? L’objectif, c’est bien le bien commun, c’est-à-dire le plus grand bien pour chacun, et pour le groupe. Toujours respectueux de la dignité des personnes.
Si on mettait autant d’énergie à œuvrer pour le bien de chacun qu’à se concentrer sur notre nombril…
Avortement ou euthanasie ! La solution de facilité : quand je n’ai pas de solution, je détruis le problème ; et ce n’est pas grave si la dignité des personnes en prend un coup. Si on mettait autant d’énergie à lutter contre les circonstances qui semblent rendre l’IVG nécessaire qu’à faire taire ceux qui rappellent que l’avortement n’est jamais un bien en soi…
Ah le discernement de nos engagements est crucifiant, il nous faut choisir et nous engager… et non vous n’aurez pas de réponse toute faites de ma part. Par le baptême, vous avez reçu tout l’équipement nécessaire pour vivre en chrétien… Et si vous avez l’impression que la lumière n’est pas suffisante, faites appel à la Grâce de Dieu, mettez-vous à l’écoute de Sa parole, et (peut-être si ce n’est pas encore fait) recevez le sacrement de confirmation !
II – Aux enfants Allan, Margaux, Emma. Et Mathilde et Camille
Dans quelques instants, vous allez recevoir le baptême !
Vous faites un choix, il engage votre vie. Vos parents vous soutiennent dans cette démarche. Promettez-vous de faire tout ce qui dépend de vous pour être chaque jour un peu plus des amis du Christ ?
Dans quelques instants vous allez être connectés au Christ d’une manière définitive. Pour votre joie. Vous aurez la capacité d’engager votre liberté pleinement. Sera-ce pour votre confort égoïste ou plutôt pour la joie de tous ceux qui vous entoure ?
À la fin de la messe, vous recevrez la flamme allumée au cierge Pascal. Pourquoi ? Cela signifie qu’à partir de ce jour, vous devenez des porte-lumière : Vous recevez mission d’éclairer le monde, par vos actions de chaque jour en y portant l’amour, par des actes concrets de service, de bonne humeur, de prière…
III – à notre communauté
Sur le plan communautaire, sur le plan paroissial, nous avons de gros chantiers à mettre en place pour que notre communauté soit un lieu d’accueil et un centre actif pour ré-évangéliser notre monde. Il faut que autour de nous, ceux qui nous regarde puisse dire : « regardez comme ils s’aiment », il faut que nous donnions envie d’approcher Celui qui nous sauve ! Pour cela il faudra nous former ; c’est pour cela que la paroisse propose des temps de formation, conférences, temps de récollection, etc.
Cela nous appelle tout entier, mais l’investissement en vaut la peine. Les fils de la lumière seront aussi adroits que les fils des ténèbres.
Et nous répondrons pleinement à l’appel du Christ.