Ces pèlerinages sont avant tout une rencontre avec le Seigneur, des moments qui vont nous faire quitter notre « ordinaire ».
C’est l’expérience « extra – ordinaire » de laisser ses habitudes, son confort, de couper les cordons (dont celui du portable) pour aller à l’essentiel; invitation à vivre l’esprit de pauvreté.
A l’image de la Sainte Famille, c’est une école de vie dans la simplicité, la discrétion, la délicatesse, la charité et la prière. C’est la grande école de l’abandon et du silence. Nous venons pour recharger les batteries, pour demander, pour rendre grâce, pour faire le point, pour discerner, pour être consolée, conseillée, pour puiser à la source, pour donner du temps à Dieu et porter les intentions confiées.
Nous répondons en quelque sorte à l’invitation du message de Notre Dame de Grâce de Cotignac : «Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé de Cotignac de me bâtir ici même une église sous le vocable de Notre Dame de Grâces et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »; et à celui de Saint Joseph « Je suis Joseph ; soulève ce roc et tu boiras. »
Quelles que soient les grâces que nous attendons, nous trouvons toujours sur ce chemin, la paix ; à la fois dans ce coeur à coeur avec Jésus par Marie et Joseph (souvent peu connu et encore moins prié et aimé), et par cette vie de groupe, en soeurs pèlerines. Nous sommes toutes des filles bien aimées du Père, de générations et de situations familiales différentes qui marchons ensemble vers la même direction.
Nous apprenons à faire connaissance par les pieds, le silence, la prière, l’effort, le dépouillement, mais aussi par les rires, les chants, les regards, les gestes, les gags, sans se fier aux apparences gardant des échanges constructifs ( attention aux conversations qui blessent). Nous pèlerinons avec tous nos sens : la vue, l’odorat, l’ouïe,…..Nous gardons à coeur d’accueillir toutes les pèlerines, en particulier les nouvelles, celles qui traversent des périodes difficiles, de veiller à ne pas faire « son petit pélé » entre amies.
A nous de mettre l’unité entre toutes, de faire découvrir ce pèlerinage à des femmes plus ou moins proches de l’Eglise.
Cette marche doit être équilibrée : ce n’est ni un exploit sportif, ni une randonnée, ni une retraite. Elle est menée et animée par la responsable qui, tout en étant attentionnée, reste directive et veille à faire respecter les consignes, invitation à vivre l’obéissance.
Le parcours est rythmé de prières, du chapelet, de chants puisés dans le carnet et de SILENCE. Une grande place est laissée au partage des intentions de chacune ; le père Stéphane Marie à l’origine de ce pèlerinage avec Monique Louze disait qu’il ne fallait pas ruminer son intention toute seule mais la confier aux autres, elle serait ainsi portée un grand nombre de fois.
C’est à la responsable d’expliquer au prêtre le déroulement, et l’esprit de cette démarche. Il accompagne le groupe mais n’est pas le responsable. Il nous aide par ses enseignements inspirés du thème de l’année et ses homélies. Son rôle est essentiel à l’arrière de la marche par son écoute, ses conseils, et le sacrement de pénitence. Le prêtre, tout en faisant lui même son pèlerinage, nous conduit au sommet qu’est l’Eucharistie.