Vous le savez sans doute, le Pape François a lancé l’Eglise depuis 3 ans dans un processus de réforme pour la rendre davantage « synodale ». Derrière le mot qui nous est peu familier, se cache en réalité quelque chose d’important. On a l’image de l’Eglise comme d’une pyramide – et ce n’est pas faux car sa constitution hiérarchique (pape, évêques, prêtres, diacres) fait partie de son identité – mais l’Eglise prend de plus en plus conscience que pour remplir sa mission, elle doit aussi développer un 2e aspect de sa nature qui est celui de la synodalité.
En quoi cela consiste ? En grec, synodalité veut dire « marcher ensemble ». Cela signifie simplement que la mission de l’Eglise n’est pas réservée à quelques-uns dont ce serait la préoccupation mais que sa mission est bien l’affaire de tous les baptisés. Tous doivent prendre une part active dans l’évangélisation de notre monde aujourd’hui. Or, même si bien sûr cette conscience grandit depuis plusieurs décennies (et en particulier depuis le Concile Vatican II), il faut reconnaître qu’il reste encore beaucoup à faire. Je vous renvoie aux différentes pistes proposées par le Synode (texte disponible sur le site du St Siège).
A l’échelle de la paroisse, la synodalité se vit déjà (heureusement !) de bien des manières. C’est le rôle de l’Equipe d’Animation Paroissiale et des autres conseils du curé par exemple. L’Assemblée Paroissiale qui a lieu chaque année (ou presque) a aussi pour objectif de vivre une collaboration entre tous les acteurs de la paroisse. Et puis chacun porte dans son service ou dans son groupe une part de responsabilité, et donc une part de la mission de l’Eglise.
Mais alors que manque-t-il ?
Cette démarche de l’Eglise universelle nous fait (re)prendre conscience que la foi n’est pas une affaire simplement personnelle. Pour être vécue pleinement, notre lien au Christ doit être vécu avec d’autres que nous reconnaissons comme nos frères et sœurs. Or, même si la messe dominicale est bien sûr au cœur de la vie de l’Eglise, il apparaît nécessaire que se développent de plus petits groupes où chacun puisse nourrir sa foi, apprenne à prier avec d’autres, à s’entraider, à se stimuler pour évangéliser autour de soi. C’est pourquoi notre archevêque nous encourage à développer dans nos paroisses des « Fraternités missionnaires » (cf. sa lettre pastorale disponible ici). C’est l’objectif des fraternités qui vous sont proposées pour le temps de l’Avent sur l’évangile de St Luc. Je vous encourage à vous inscrire !
Le Seigneur est là, réjouissons-nous, laissons-nous conduire par Lui !